Thursday, October 15, 2009

Jean Sarkozy Président !

Jean et Pierre

Arrêtons-nous sur le scandale international de la possible nomination de Jean Sarkozy à la tête de la Défense, le quartier des affaires français par excellence. Et on voit les UMPS assis à gauche dire que "c'est un scandale", les UMPS assis à droite dire que (citation le Cid) "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années" et à l'international, c'est le foutage de gueule total. Franchement, rions, il ne nous reste plus que ça.

*Après avoir regardé sur Wikipédia, on nous dit que Jean Sarkozy a fait sa prépa littéraire en 2 ans. Mais à l'issue de la prépa, on intègre en général une grande école. Comme ça n'a pas été son cas et qu'il a recommencé dès la première année de Droit, il semble qu'il n'ait pas eu le niveau ou qu'il n'ait pas pû faire valoir son équivalence. Par exemple après une prépa HEC économique, on peut réintégrer la Fac en économie à partir de la licence 3. Et donc en 2006, le voilà sur les bancs de la Sorbonne en 1ère année de Droit. On sait grâce aux médias que cette année il redouble sa 2nde année de Droit. On en conclut donc qu'il a fait 2 1ère année puis 2 2nde année. Si quelqu'un a une autre version, qu'il la partage.

Et donc qu'en pensez-vous? Êtes vous plutôt UMPS de gauche pour crier au scandale? Pour moi non et en fait, cette nomination est plutôt réjouïssante. Je m'explique mais avant un petit rappel.

Le 11 septembre 2001, grâce à Bush Junior et ses potes, on a pu se rendre compte comment notre histoire est cousu de mensonge ce que rappelle Robert Bowman, ancien directeur du dévéloppement des programmes spaciaux avancés des USA, dans une lettre adressée à Clinton puis à Bush Junior. Ca permet de s'intéresser un peu à notre passé et à mettre à jour nos connaissances de notre histoire :
Bon j'en passe beaucoup car la liste serait trop longue. Je ne sais pas si nos livres d'histoire sont à jour de ses faits, ce dont je doute et qui me permet de dire que quand on critique le révisionisme chinois, russe ou japonais, on devrait d'abord balayer devant notre porte. Comme on le voit avec ces exemples, on voit qu'Obama a déjà une opération dans ce sens qui va dans le même sens que ses prédécesseurs. "Yes we can" qu'il a dit, en fait le micro a été coupé et n'a pas révélé la seconde partie de la phrase "Yes we can... continue since we always did like that" (Oui on peut continuer puisqu'on a toujours fait comme ça).

Maintenant que l'on sait que l'on vit dans le mensonge, on peut repasser à notre cas français. Donc Sarkozy, même s'il est très contestable, il a au moins un grande qualité, c'est d'aller dans le sens de la transparence. Et cela malgré lui. Son premier coup a été d'étaler au grand jour le grand secret de la Vème république : que finalement il n'y a pas grande chose qui sépare l'UMP et le PS. Le nom UMPS résume bien la situation, ensemble pour la vie dans le but de diriger la nation pour le bien de nos créditeurs (un bête principe du capitalisme). La politique en France, c'est finalement similaire à une vie en entreprise. Pour faire en gros l'analogie, on arrive en école de commerce, et on nous demande de choisir : En gros la finance (les chiffres) ou le marketing (le blah blah). Dans l'entreprise, en général c'est la guerre interne entre ses 2 départements stratégiques à savoir si on va dépenser et étendre notre marché (marketing) ou économiser et sécurisé (finance). En politique, c'est un peu pareil. On arrive à l'ENA, et on choisit son camp, la gauche ou la droite. L'un va dépenser (gauche) et l'autre va économiser et sécurisé (droite). Au final les 2 programmes se complètent l'un l'autre pour un même but, l'intérêt de la même caste. Le reste, ce ne sont que des batailles de clans à qui aura le plus de pouvoir. On rappelle au passage que le parti unique, c'est la Chine par exemple. Un bel exemple de démocratie. Et donc pour en revenir à Nicolas Sarkozy, en faisant un gouvernement avec des gens de droite et de gauche alors qu'il a eu une majorité, Nicolas Sarkozy met à jour le fait que droite et gauche roule dans le même carosse pour le bien des mêmes.

Et donc, mais pour qui roule notre gouvernement. Mais pour ses potes pardi ! Rappelons quelques personnes de l'entourage de Sarkozy :
  • Guillaume Sarkozy, actuel président du groupe Malakoff, le leader français de la protection social complémentaire. Tiens donc, je me demande quelles conséquences cela aurait, une réforme de notre assurance maladie où l'on devrait avoir recours à + de complémentaires?
  • Olivier Sarkozy, directeur financier du group Carlyle, un groupe d'investissement impliqué dans diverses activités, dont la reconstruction de l'Iraq et qui a eu comme membre la famille Ben Laden et la famille Bush entre autre.
  • Martin Bouygues, témoin du second mariage de Nicolas Sarkozy, PDG de Bougygues, qui possède entre autre TF1, TPS...
  • Bernard Arnault, témoin du troisième mariage de Nicolas Sarkozy, 1ère fortune française, PDG de LVMH, qui possède entre autre Les échos.
  • Arnaud Lagardère, ami de Nicolas Sarkozy (il a empêché la publication de l'article du journal du dimanche disant que Cécilia Sarkozy n'a pas voté au second tour de l'élection présidentielle) mais aussi ami de Laurent Fabius, Dominique de Villepin ou de Bertrand Delanoe, PDG du groupe Lagardère qui possède plus ou moins EADS, Hachette, Le Monde, Europe 1, MCM, RFM...
  • François Pinault, ami de Nicolas Sarkozy (à qui il aurait plaidé la cause auprès de Balladur) mais aussi de De Villepin, qui dirige Pinault Printemps Redoute, qui possède le quotidien financier l'Agefi.
Et puis la liste est trop longue, on passe également par les Rothschild avec qui Nicolas a été en vacances, et en gros tout le CAC 40. Un article de Le Point résume bien la situation.

Là pour continuer, il faut rappeler un des principes du capitalisme. Dans la théorie du capitalisme, on considère que les agents sont égoïstes et recherche la maximisation de leur profit. Selon la théorie, cette égoïsme mènerait à la création de plus grande richesse sur le marché. C'est donc pour cela que le capitalisme est si génial par rapport au communisme.

Si on en revient à Nicolas, ce principe du capitalisme peut s'appliquer tout bêtement. Ainsi, lorsqu'il se fait un nouvel ami, il essaye d'en tirer profit au maximum. Si il ne fait que lui demander des services, forcément, la personne va se rendre qu'elle se fait siphonner, et elle va arrêter de rendre service. Il faut donc appliquer le principe du donnant-donnant tout en gardant l'optique que cette aide puisse directement ou indirectement nous être bénéfique par la suite. C'est le bête principe du networking.

Donc quand on a la possibilité de faire bénéficier une connaissance d'un service il faut la choisir tout en considérant ce qui va nous rapporter le plus par la suite. C'est le principe de l'investissement. On choisit pas en fonction de savoir lequel a le plus besoin de ce service ou lequel sera le plus content. On est capitaliste et on est donc égoïste par définition, on cherche le retour sur investissement.
On en revient à Jean Sarkozy, on est en droit de penser que Nicolas tire intégralement les fils derrière (sans jeu de mot). Ainsi, rendre service à Jean, c'est finalement directement rendre service à Nicolas. Voici donc pourquoi personne de la droite n'ira critiquer Jean. Même si les gens de l'UMPS de droite savent bien que c'est une place qui aurait pu revenir à quelqu'un de plus grand mérite, les conséquences auraient été les mêmes, ce serait Nicolas Sarkozy qui tirerait les cordes derrière.

Ainsi cette nomination de Jean Sarkozy puis probable élection, n'a rien d'extraordinaire. Une chose sur laquelle je voudrais insister, ça ne sert à rien de blâmer Nicolas Sarkozy ou l'UMP ou sur leur méthode. C'est tout un système qui marche comme ça et en fait, je remerciais Sarkozy pour mettre tout cela à nu. Et par ailleurs, si vous blamez l'UMPS de droite, cela bénéficierait à l'UMPS de gauche. Ainsi, l'UMPS compense et en sort toujours gagnant. C'est le jeu politique dans lequel on est engagé depuis un demi-siècle.

Si vous attendez une alternative politique, je ne sais pas où on la trouvera. On a eu une tentative en 1980... Coluche... on voit où ça l'a mené... cible de Mitterand et de Giscard d'Estain, censure, privé de radio, de télé et donc de revenu... puis mort ... pour le moins suspecte.

No comments:

Post a Comment